Gérard Andriamanohisoa, secrétaire d’État chargé des nouvelles villes, a envisagé la construction de 50 000 logements en 5 ans. Il a signé une convention avec les communes composantes du Grand Tana. Pourtant, le passé a prouvé qu’un tel édifice était difficile à bâtir. De retour au pouvoir en février 1997, Didier Ratsiraka a échafaudé le projet de 35 000 logements par an. Mirifique sur le papier millimétré. Tout devait commencer par l’émergence d’une ville nouvelle du côté de Vontovorona. Chemin faisant, l’entreprise asiatique à qui a été confiée la réalisation des « gros œuvres » a préféré exploiter des bois précieux dans le triangle d’or au Nord du pays.

Rentabilité subite

TSARASAOTRA
Des journalistes, à la présentation de cette société, ont soulevé le penchant de cette société pour la déforestation abusive. Personne n’y a cru. La SEIMAD a été appelée, au pied levé, pour suppléer cette fuite en avant. Elle a eu des financements de la part de la Banque Shelter Afrique. Mais sa contribution financière n’a pas pu aller jusqu’au bout des objectifs avancés. En fait, c’est la notion de logements sociaux qui contrarie l’esprit des promoteurs immobiliers. Ils misent plutôt sur des villas de haut standing et des appartements de luxe, faciles à louer ou à vendre. La rentabilité subite des investissements prime ici sur le caractère humanitaire. Des locations et des ventes pouvant se conclure en euros ou en dollars. Alors que des estimations récentes ont fait état d’un besoin de 700 000 unités par an afin de satisfaire la demande. Toujours croissante avec un essor démographique plus qu’impressionnant. Il se peut aussi que la hausse des prix des matériaux de construction alourdisse les coûts de revient de ce qui devraient être des logis pour les plus vulnérables de la société. Des sans domicile fixe en puissance.
 
Ambohitrimanjaka-Ivato reprise des travaux en septembre 2021
 
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